Présente depuis 1500 ans dans la culture japonaise, la « beauté invisible » occupe une place discrète au sein des arts traditionnels. Depuis 430 ans, Kōdō : la Voie de l’Encens, témoigne d’une affection particulière des Japonais pour les senteurs subtiles.
Dans l’Antiquité, l’encens constitue l’identité olfactive de la maison. Il est l’hôte silencieux, soigneusement choisi par la maîtresse de maison.
Dans le Japon ancien, on ne hume pas l’encens, on « l’écoute ». Et si l’attachement japonais aux Kurobō, Kaiyō, Baika, Jijū, Kikka et autres Rakuyō était ancré dans une réalité qui transcende les raffinements du nez ?
Dans une expérimentation menée sur 8 étudiants volontaires, une équipe de la Japan Ergonomics Society a récemment démontré que l’encens favorisait la détente, la concentration et la performance.
L’encens contribuerait à réduire l’activité du système sympathique (et donc le niveau de stress) tout en stimulant le nerf parasympathique (ce qui accroît la détente). Les étudiants plongés dans les senteurs de l’encens se seraient montrés 15 % plus aptes à résoudre des problèmes mathématiques.
Cette découverte ouvre la voie à des applications diverses, partout où il s’agit de rester alerte et zen, à commencer par la conduite automobile. Osons ajouter l’univers du travail, s’il s’avère que brûler un bâtonner peut contribuer à réduire le Burnout.